Faire des économies, c’est la consigne qui a été donnée par le gouvernement pour l’année 2024.
L’exercice à venir devrait être marqué par la sobriété, car la construction du budget des collectivités va demander de la rigueur, de l’agilité, combinées à une forte dose d’anticipation.
Le casse-tête des élus consistera à déterminer une stratégie de financement viable pour élaborer leurs budgets dans un contexte d’incertitude économique, qui nécessite pourtant des investissements à réaliser aujourd’hui pour préparer l’avenir.
Alors que les taux sont à la hausse et que l’inflation ne semble pas encore être sur la trajectoire des 2 % tant espérée, comment financer ses projets :
Faudra-t-il emprunter ? S’autofinancer ? Activer ou partager la fiscalité ? Dans quelles proportions ?
Comment faire des choix éclairés qui vont engager la collectivité sur le long terme ?
Pour vous aider, la prospective financière est un outil de pilotage qui vise à obtenir la visibilité suffisante sur le plan de financement à mettre en place. Il s’agit d’un exercice de simulation, qui teste la solidité et la solvabilité de la collectivité porteuse de projets, sur un horizon temporel à court et moyen terme.
En effet, les projets doivent s’inscrire désormais dans un cadre pluriannuel (PPI) et nécessitent une combinaison d’arbitrages sur la temporalité de réalisation des dépenses et de mobilisation des ressources externes et internes.
Voici 6 réflexes à avoir en tête pour poser une prospective cohérente :
il est essentiel de déterminer des indicateurs permettant d’apprécier la situation de votre collectivité et son évolution.
La CAF, par exemple, permet de mesurer la solidité de votre budget, tandis que la capacité de désendettement mesure sa solvabilité et que le fonds de roulement traduit le niveau de fonds propres, cumulés lors des exercices précédents.
Ils sont de deux sortes :
En général entre 3 et 5 ans.
Scénario au fil de l’eau : c’est le « scénario référence » qui sert à évaluer la soutenabilité de la situation budgétaire et financière actuelle de la collectivité (toutes choses étant égales par ailleurs), en intégrant les paramètres conjoncturels, et en l’absence de grands travaux.
Scénarios optimistes et pessimistes : ici, on atténue (ou on amplifie) la probabilité de réalisation des risques identifiés, tout en optant pour un niveau de cohérence par rapport à la réalité.
Étape indispensable pour identifier les leviers d’optimisation de sa capacité d’autofinancement (ex : travail des bases fiscales, rationalisation des dépenses…) car c’est un moyen sûr de fiabiliser son plan d’investissement.
Arbitrer, à partir du scénario le plus probable, le niveau d’investissement, le niveau d’autofinancement et le recours à un partenaire extérieur, qu’il soit institutionnel (subvention), bancaire ou d’une autre nature ; en effet, le financement participatif commence à s’affirmer comme un complément de financement crédible.
Notre équipe de consultants-expert est à votre disposition pour construire ensemble une approche pragmatique de votre plan d’investissements.
Éric Tripodi, Directeur Général
Sandrine RAFANOMEZANTSOA, Responsable Pôle Expertise et Conseil